Fédération PCF 81 du Tarn

Soignants, agents hospitaliers, médecins libéraux et hospitaliers, syndicalistes, mutualistes, député et élus locaux, militants, toutes et tous attachés aux droits fondamentaux à la santé ont débattu plusieurs heures.

Plus de 130 personnes sont venues témoigner et échanger avec Alain Bruneel, député communiste du Nord qui a fait le tour de France des hôpitaux avec les parlementaires PCF, et Christophe Prudhomme, porte parole national des médecins urgentistes, membre de la commission exécutive de la fédération CGT santé et action sociale. Participait également à ce débat, Patrick Julou, président de MUTAMI et administrateur des Mutuelles de France.

Le PRS (Plan Régional Santé), approuvé lors du conseil municipal d’Albi par la majorité actuelle suivi du Rassemblement National, entérine la réduction de l’offre de soins de l’hôpital avec la restructuration des services et le développement de la chirurgie ambulatoire, financé par moitié par l’ARS (agence régionale santé) et par moitié par l’hôpital avec notamment la vente de la ferme de la Renaudié. Ce plan prévoit aussi la suppression d’une ligne sur les deux existantes du SMUR (service médical d’urgence). On rentre dans une crise sanitaire avec les pesticides doublée d’une crise médicale. La France dispose de 3,3 médecins pour 1000 habitants et est ainsi le plus mauvais élève de l’Europe, 20^ème au classement de l’OCDE derrière la Grèce et le Portugal. En outre les généralistes sont débordés par plus de 7h par semaine de taches administratives. À cela s’ajoute une crise sociale par le renoncement aux soins faute de moyens. Les inégalités d’accès financières et territoriales se creusent, remettant en cause les conquis issus du Conseil National de la Résistance.

« Le budget de la Sécu est en équilibre mais on est loin de cotiser selon ses moyens et de se soigner selon ses besoins » constate un participant.

Un médecin retraitée :  « Deux associations se sont organisées dans le Tarn pour alerter sur le danger de l’intoxication généralisée due au glyphosate  et l’une propose à chacun de participer à la détection du taux de glyphosate dans le sang par analyses d’urines. »

Une maman : « J’ai un fils atteint de schizophrénie simple et aucune structure n’est adaptée à ses besoins Quand l’ARS permettra à mon fils de vivre dignement ? »

« Les fraudes à la Sécu c’est 10% par les assurés sociaux et 90% par les professionnels de santé. »

Une infirmière en psychiatrie : « la psychiatrie est le parent pauvre de la santé, on ferme des services, on supprime des lits avec pour résultat des gens enfermés ou jetés à la rue. C’est une gestion économique et non fondée sur l’humain. Nous n’avons plus les moyens de proposer des activités aux patients, la formation spécifique d’infirmière en psychiatrie a disparu et nous avons de moins en moins de psychiatres. ».

Un médecin généraliste au fin fond d’une vallée : « Je fais 200 km de visites par jour, mon unique confrère part à la retraite et en février il n’y aura plus de gardes. Nous sommes à plus d’une heure du premier hôpital, je pense que la santé relève du service public, que chaque territoire doit être desservi par la création de centres de santé publics ».

Un malade témoigne : « Dans le système actuel, on me ballade partout, je veux être acteur de ma santé, quand on est malade on n’est pas citoyen et on vous culpabilise tout le temps. Un centre de santé par une meilleure coordination me sécuriserait ».

« 9 millions de pauvres : la santé c’est aussi se nourrir ! »

EN PIECE JOINTE

• Christophe Prudhomme, porte-parole de l’Association des Médecins Urgentistes de France

et à la commission exécutive de la fédération CGT de la santé et de l’action sociale.

 • Alain Bruneel, député PCF du Nord.

Patrick Julou, président de la MUTAMI et administrateur de Mutuelles de France

Le système de santé ne répond plus aux besoins de la population. Il est de plus en plus difficile de trouver un médecin généraliste. Quelles en sont les causes?