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Conseil Sanitaire et territorial du Carmausin Ségala. Ce vendredi 7 Septembre.

Désertification médicale |Trois questions à Marie Piqué, Eric May et Alain Rousseau

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Le Conseil Sanitaire Territorial du Carmausin – Ségala (81) tenait hier soir un débat public sur l’accès aux soins de proximité dans les territoires. J’en ai profiter pour poser quelques questions à Alain Rousseau, Marie Piqué et Eric May. Entretien.

J.S : Alain Rousseau, vous êtes le président du Conseil Sanitaire Territorial du Carmausin Ségala. C’est une initiative citoyenne, d’où est partie cette démarche ?

Alain Rousseau : Nous avons constaté l’avancée de la désertification médicale sur notre territoire. Face à cette situation et au désarroi de nos concitoyens, nous avons proposé de mettre en route un mouvement citoyen qui a décidé de prendre cette question à bras le corps. Le départ de 2 médecins libéraux l’an dernier, puis la fermeture de la polyclinique, ont laissé 2500 patients sans médecins référant. C’est donc une situation d’urgence devant laquelle nous sommes confrontés qui nous pousse à agir.

Nous avons obtenu récemment un arrêté du préfet, qui reconnaît que le Carmausin Ségala est un territoire sous doté en médecins. Un constat confirmé par l’Agence Régionale de Santé.

En attendant, la CPAM a obtenu d’avoir une permanence sur Carmaux pour permettre aux patients la continuité du parcours de soin. Mais cela ne peut être que provisoire. Notre proposition d’un centre de santé public, c’est que l’offre de soins soit publique, et en partenariat, notamment avec tous les professionnels de santé. Par-dessus tout, les citoyens sont en attente d’une réaction concrète des élus.

J.S : Docteur Eric May, président de l’Union Syndicale des Médecins en Centres de Santé, un centre de santé public, c’est la solution au désert médical du Carmausin ?

Éric May : Ce territoire clairement connaît des difficultés, mais qui sont surmontables. Il a aussi des atouts, avec déjà des structures existantes, notamment le centre de santé minier Filieris et l’Hôpital d’Albi. C’est probablement un terrain fertile à l’émergence de structures complémentaires, dont un centre de santé public, qui permettrait d’apporter des réponses aux besoins identifiés dans le cadre d’un partenariat avec tous les acteurs de terrain, professionnels de santé libéraux et structures médico-sociales inclus. La réponse, pour être pertinente, doit être pluri-partenariale, et impliquer toutes les collectivités du territoire.

J.S : Marie Piqué, Vice-Présidente aux solidarités de la région Occitanie, vous êtes très impliquée sur la question des soins de proximité. Quel est le rôle du conseil régional sur cette question ?

Marie Piqué: Réfléchir et proposer un centre de santé public, c’est aller vers un outil public qui permet l’accès à la santé de toutes et tous (seule la carte vitale est nécessaire et les soins sont sans dépassement) et un véritable maillage territorial. De nombreux exemples de projets de centres de santé publics qui sont en train de voir le jour, ou sont déjà en fonction, démontrent la pertinence de cette solution. C’est la raison pour laquelle la région Occitanie a fait le choix, dès le début du mandat, d’apporter une aide financière plus importante aux projets de création de centres de santé publics. Toutes les informations sur le dispositif régional sont disponibles ici.

Je tiens à ajouter également qu’il est primordial à l’heure actuelle que tous les citoyens, élu.e.s et professionnels de santé, travaillent ensemble afin d’être en mesure de répondre aux besoins criants de nos territoires et de garantir la mise en place d’un véritable service public de santé de proximité.

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