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Voeux de Thierry SAN ANDRES Maire de Saint-Benoît de Carmaux

Vœux du Nouvel An à la Population et aux acteurs de la vie locale.

Vendredi 12 janvier 2018

Chers Bénédictines, Bénédictins et Carmausins, nous sommes heureux de vous voir réunis ce soir.

Cette année encore, nous avons lutté ensemble pour préserver la qualité de notre service public malgré des difficultés financières qui ne font que s’aggraver. Soyons fier, à Saint Benoît de notre attachement à préserver le service public rendu au citoyen, ce combat doit continuer pour le service postal.

En 2017, nous avons entamé une bataille pour préserver le bureau de Poste de Saint Benoît de Carmaux. Cela nous a permis d’obtenir une demi-heure d’ouverture supplémentaire le samedi matin.

Autre coup dur pour le Carmausin le désert médical qui est en train de se créer sur ce territoire, avec la menace de la fermeture, par filiéris, du service d'accueil de proximité et de soins non programmés.

Dans un contexte de société où un débat sur l’écriture inclusive voit le jour. Le gouvernement Macron/Philippe pratique avec sa majorité « En Marche » une politique exclusive c’est-à-dire une politique d’exclusion. Au cœur de l’été l’Etat a mis en place un plan de licenciements en refusant de renouveler les contrats aidés, cela représente 800 emplois à l’échelle du département du Tarn.

La réforme du code du travail nous fait faire un bond en arrière de 81 ans. Nous nous retrouvons avant les lois sociales du Front Populaire avec les conventions collectives qui disparaissent au profit d’une négociation dans les entreprises.

Face à cette politique néolibérale, des élus résistent pour faire reculer les mauvais coups.

Ne nous trompons pas de combat, c’est bien ensemble et non les uns contre les autres qu’il faut nous battre. D’ailleurs, je vous invite à prendre part aux actions de défenses des collectivités territoriales.

A ce moment du discours, je voudrais dire quelques mots sur la situation politique de la France.

Cette année, plus de 200 millions de bons alimentaires ont été distribués en France… 200 millions. Un chiffre sidérant. Une honte nationale.

Pourtant cette année le gouvernement a décidé des réductions d’impôts pour les plus riches. Une famille milliardaire qui devait auparavant s’acquitter de 2,5 millions d’euros au titre de l’impôt sur la fortune (ISF) n’aura plus à payer que 400 000 euros, 2 100 000 € de gain pour ces familles milliardaires.

Les bénéficiaires de l’APL ont appris que leur allocation baisserait de 5 euros. C’est un fait.

La baisse drastique du nombre de contrats aidés renvoie d’abord à une décision d’une violence sociale inédite. Les contraintes financières accrues pour les collectivités…

Les services publics sur la sellette et des fonctionnaires coupables de tous les maux…

Les organismes de logement social étranglés, empêchés d’entretenir correctement les logements et d’en construire de nouveaux….et le Code du Travail.

Avec l’augmentation de la CSG, ce sont environ 9 millions de retraités qui devraient être touchés par ce passage de la CSG de 6,6 à 8,3 %.

Ce sont des faits.

Ceux qui les contestent, et nous en sommes, sont renvoyés à leur « ancien monde » quand ils ne sont pas traités de « fouteurs de bordel » ou de « fainéants, de cyniques et d’extrémistes ».

Cette arrogance, cette vulgarité et ces insultes sont blessantes et fragilisent la démocratie. Nous ne mettons pas ceci au compte de la maladresse et nous ne sommes pas de ceux qui auront la patience et l’indulgence d’attendre du Président de la République qu’il « ait le temps de réussir ».

Car la vérité, il parie sur l’attentisme, la faiblesse et la division des forces progressistes pour mettre en œuvre, par KO, des mesures qui empruntent tout au libéralisme.

Nous n’avons jamais accepté les injustices, les privilèges et les inégalités. Tous ces chiffres affectent les consciences. 

La richesse insolente des uns et l’impuissance des institutions publiques deviennent insupportables au plus grand nombre.

L’hôte de l’Elysée, pratique, en solitaire, un mode d’ascension par la projection verticale du culte du moi pour le premier de cordée. Pour notre part, nous sommes fiers de faire partie des derniers de cordée, de ceux qui donnent du sens à l’engagement collectif.

En s’encordant à des migrants mi-décembre près de Briançon pour éviter qu’ils meurent de froid, plusieurs centaines de montagnards ont voulu rappeler ce qui devait relier les hommes. L’alpiniste apporte du sens lorsqu’il montre qu’il tient davantage à la vie des autres qu’à la sienne, lorsqu’il montre qu’un groupe humain progresse au rythme du second, du troisième... que le plus bel exploit est toujours celui du dernier de cordée.

Dans cette salle aujourd’hui nous sommes une mosaïque de personnalités, de courants de pensée. C’est notre histoire. Nous formons un peuple multiple et unique. Malgré cela, un parfum nauséabond, aux relents des années trente, flotte désormais sur l’Europe.

En Autriche, un gouvernement est composé de ministres néo-nazis. On assiste à la réapparition de mouvements autoritaires, à la reconstitution des anciennes ligues dissoutes, à la résurgence de la haine dans le débat politique et à sa réduction à un pugilat sans fin, à un spectacle sordide et navrant.                                   

Nous vivons un moment de rupture, une accélération, un emballement de l’histoire.

C’est l’heure des grands bouleversements, c’est l’heure où s’achèvent les contes à dormir debout et où commence l’histoire souvent violente des sociétés humaines.

Dans ces moments où tout devient flou, où l’humanisme recule ou les lumières faiblissent, où Voltaire laisse la place à Céline, ce n’est pas de nous dont il s’agit, c’est de l’avenir de 66 millions d’hommes et de femmes, nos compatriotes, c’est de l’avenir de la France et de l’Europe dont il s’agit.

Revenons, à Saint Benoît, pour saluer le travail accompli par les services techniques qui ont réalisé entre autres les travaux suivants :

Aux écoles, l’installation des équipements relatifs à l’école numérique, très appréciée des enfants et des enseignants mais également la sécurisation des accès.

Suite à l’extinction partielle de l’éclairage public, la pose de panneaux aux entrées de ville et une première tranche pour la peinture routière dotée de billes de verre.

Le fleurissement pour lequel nous avons reçu un énième prix lors de la remise des prix des villes et villages fleuris.

L’entretien des espaces verts, du stade, de la voirie et des bâtiments communaux mais également la logistique lors des nombreuses festivités et cérémonies.

Je dois aussi féliciter les agents du service scolaire et du CLAE sans oublier bien sûr ceux du service administratif.

Pour 2018, nous avons programmé une importante opération de reprise des chaussées dégradées, la réfection en enrobé à chaud des 2 parkings face aux écoles, ainsi que la réduction des dépenses énergétiques dans les bâtiments communaux.

Face au problème des points lumineux non réparables dans certaines rues, nous avons instauré un plan pluriannuel pour leur remplacement par des appareillages à LED.

Nous maintenons bien entendu la planification des travaux d’élagage de nos très nombreux arbres.

Si les finances nous le permettent, nous lancerons la 2ème tranche de travaux ici-même (peinture intérieure,  réfection des sanitaires et changement des chaises).

Un mot également sur la vitalité du tissu associatif bénédictin. Du côté footballistique, le RCSB est actuellement second de la poule à 6 points de Trébas, avec très peu de cartons en ce début de championnat. Ce qui prouve la belle mentalité dont fait preuve cette équipe. Une première moitié de saison très encourageante malgré beaucoup de blessés.

A la fin de mes propos, une association de majorettes créée en 2017, les Bénédictines Girls, va nous faire le plaisir d’effectuer une démonstration.

Je voudrais terminer ce discours en ayant une pensée pour tous ceux qui nous ont quittés. L’année 2017 a vu disparaître de grandes personnalités.

Parmi elles, je voudrais citer une Grande Dame, Simone VEIL Survivante de l’horreur des camps d’extermination nazis, cette femme aux multiples vies n’aura jamais abandonné les persécutés.

Au-delà même de son indéfectible travail de mémoire, mené auprès de la Fondation pour la mémoire de Shoah, dont elle fut la première présidente, l’ensemble de ses choix ont montré qu’elle était « intraitable contre la destruction de l’homme par l’homme », comme l’a souligné l’ex-sénateur communiste Jack RALITE, décédé lui aussi cette année.

Son souci constant des droits de l’homme l’a même poussée à critiquer vertement Nicolas Sarkozy, qu’elle avait pourtant soutenu en 2007, lorsque ce dernier décida de créer un ministère de l’Identité nationale. « C’est injuste », avait alors réagi dans la presse celle qui n’a jamais effacé le numéro de déportée tatoué sur son bras.

La grandeur du personnage se mesure aussi au nombre d’anecdotes personnelles racontées avec fierté par tous ceux qui ont croisé sa route. Jean-Luc Mélenchon a rapporté au JDD un souvenir de jeune homme, dans les années 1970, lorsqu’il alla, avec ses camarades d’extrême gauche, tracter contre la réforme de l’hôpital menée par la ministre Veil, à l’occasion de sa venue à Besançon. « Quand nous sommes arrivés sur place, un groupe d’extrême droite la huait et l’insultait. Nous avons posé nos tracts et chassé les militants d’extrême droite. Alors, Simone Veil s’est offert une entrée dans l’hôpital entourée d’une jeune garde rouge… de fierté. »

Je tiens à saluer le courage de Madame Simone VEIL, figure visionnaire.

Enfin je souhaite que ce moment de convivialité nous porte vers une nouvelle année où nous avancerons ensemble vers plus de solidarité.

BONNE ANNEE 2018 à toutes et à tous

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Voeux  de Thierry SAN ANDRES Maire de Saint-Benoît de Carmaux

le 18 janvier 2018

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